Démasquer le Syndrome de l’Imposteur : Leçons Profondes de la Bible

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Dans la Bible, de nombreux personnage ont soufferts du syndrome de l’imposteur. En fouillant, on trouve des figures bibliques, célèbres et respectées, qui semblent en proie au doute et à l’incertitude. Malgré leur grand appel, ils semblent se sentir trop petits, hors de leur zone de confort. Ils ne sont pas entièrement convaincus d’être à la hauteur de leur mission. Surprenant, non ?

Qu’est-ce que le Syndrome de l’Imposteur ?

Le Syndrome de l’Imposteur est cette idée qui nous fait croire que l’on ne sera jamais assez.

On pense alors qu’on n’a pas notre place. On croit qu’on n’est pas assez bon pour faire ou être telle ou telle chose.

Le syndrome de l’imposteur peut être déclenché par des responsabilités qui dépassent la compréhension de l’individu. Des situations qui semblent échapper à son contrôle et génèrent une intense anxiété.

Quels sont les Cinq Types de Syndrome de l’Imposteur ?

Syndrome de l’imposteur, bon ou mauvais ? Les deux mon capitaine

les 5 types du syndrome de l'imposteur
Il y a quelques avantages à ressentir parfois ce symptôme :

La bonne nouvelle est que cela est plutôt sain d’éprouver un peu (mais pas trop !) de Syndrome de l’Imposteur. Cela nous maintien dans l’humilité et nous pousse à toujours nous appuyer sur Dieu et non pas sur nos propres capacités.

Parfois il sera tout à fait normal d’avoir le Syndrome de l’Imposteur. Quand il nous manque tout simplement des compétences et de l’expérience. Il faut juste accepter de relever le défi et, des fois, d’aller un peu plus en profondeur, travailler un peu plus sur soi et faire ses devoirs.

« ni par force, ni par puissance, mais par ton Esprit, Seigneur »

Zacharie 4:6
  - Il y a aussi de nombreux désavantages :

C’est pourquoi la plupart du temps quand on parle de Syndrome de l’imposteur, cela sert à décrire un facteur bloquant dans notre état d’esprit.

Citons entre autre :
   D’après Wikipédia : ce syndrome est appelé aussi syndrome de l’autodidacte, phénomène de l’imposteur, expérience de l’imposture. Il exprime une forme de doute maladif qui consiste essentiellement à nier la propriété de tout accomplissement personnel. Ces personnes rejettent donc plus ou moins systématiquement le mérite lié à leur travail et attribuent le succès de leurs entreprises à des éléments qui leur sont extérieurs. (la chance, leurs relations, des circonstances particulières). Dans certains cas la personne atteinte peut aller jusqu’à se percevoir souvent comme une sorte dupeur-né. Quelqu’un qui abuse ses collègues, ses amis, ses supérieurs et s’attend à être démasquée d’un jour à l’autre.

Les personnes atteintes de ce syndrome manquent souvent de confiance en eux-mêmes.
   Elles auront des difficultés à reconnaître leurs propres réussites. Elle pensent que cette réussite n’est due qu’à la chance ou à une astuce provisoire.

Les personnes touchées par ce syndrome sont coincées dans un sentiment chronique d’insécurité. Elles sont susceptibles de se sentir sur le point d’être découvertes et d’être démasquées.

En raison de leur sentiment d’insécurité et de manque de confiance, ces personne sont souvent moins motivées et moins productives que leurs pairs.

Elles ont souvent du mal à travailler en équipe et à se faire des amis. Elles sont souvent mal à l’aise avec le fait d’être félicitées, ce qui peut rendre leur environnement de travail plus hostile.

Exemples Bibliques et travaux scientifiques sur le Syndrome de l’imposteur

Pour comprendre le symptôme de l’imposteur, nous nous baserons sur les travaux d’un sommité mondiale sur cette question, le docteur [[Valérie Young]].

Elle est une experte reconnue en matière de syndrome de l’imposteur. Elle a écrit de nombreux articles et livres sur le sujet, notamment : « The Secret Thoughts of Successful Women : Why Capable People Suffer from the Impostor Syndrome and How to Thrive in Spite of It ».
(« Les pensées secrètes des femmes qui réussissent : pourquoi les personnes compétentes souffrent du syndrome de l’imposteur et comment prospérer malgré cela »)

Elle a décortiqué et étudié vraiment la question, et défini cinq types de Syndrome de l’Imposteur que je vais vous partager maintenant.

Je suis certain que ça va énormément nous aider à comprendre les différents types de Syndrome de l’Imposteur. C’est ce que des hommes de foi ont expérimentés dans la Bible. C’est ce que nous pouvons vivre aussi aujourd’hui dans notre marche de disciple de Jésus-Christ.
En résumé voici le programme :

  • Gédéon et le perfectionnisme ;
  • Moïse et le syndrome du Génie Naturel ;
  • Pierre le Super-Humain ;
  • Saül le Soliste ;
  • Paul l’Expert ;

Alors, allons-y sans plus tarder !

Syndrome de l’imposteur 1 : Le Perfectionniste

syndrome imposteur bible perfectionniste

Comment Le Perfectionniste Souffre du Syndrome de l’Imposteur ?

Le premier type est celui qu’on appelle le « Perfectionniste » ! Il s’agit probablement d’un des plus gros types de syndrome de l’imposteur.

Quand un projet est prêt à 99 %, le perfectionniste s’attardera sur le 1% restant pour que leur projet soit acceptable.

Là où il y a 1% qui ne va pas fonctionner comme il l’avait prévu, évidemment ce sera perçu comme un échec.

S’il y a une erreur qui est commise, ils va remettre en question toute ses compétences.

Ces gens-là vont souvent travailler beaucoup sur la préparation du projet. Ils sont souvent en retrait de s’exposer car ils n’aimeraient pas être vu comme faillible.

Si vous vous retrouvez dans le Perfectionniste, acceptez de présenter un truc qui n’est pas nécessairement abouti.

Comprenez que ça fait partie du jeu !
Sinon, vous voudrez créer des choses qui sont parfaites et ce sera très difficile pour vous d’atteindre votre excellence.

Donc, essayez, d’être « excellent » plutôt que « parfait« . Car dans l’excellence vous allez forcément faire des erreurs et c’est tout à fait normal !

Gédéon et le syndrome du perfectionniste

Nous retrouvons ce syndrome de l’imposteur dans la Bible en la personne de Gédéon.

Gédéon est un personnage complexe que l’on trouve dans le Livre de Juges.
Dans ce récit biblique, Gédéon a souffert du syndrome de l’imposteur. En effet, malgré que Dieu l’a choisi pour accomplir une mission, Gédéon se sentait incapable d’accomplir cette tâche.
Au début de son récit, nous pouvons discerner ce Syndrome du Perfectionniste car il ne supporte pas l’échec :

« Gédéon lui répondit : – De grâce, mon seigneur, si l’Eternel est avec nous, pourquoi tant de malheurs s’abattent-ils sur nous ? Où sont donc tous ces prodiges que nos pères nous ont racontés en nous disant que l’Eternel nous a fait sortir d’Egypte ? En réalité, l’Eternel nous a abandonnés et nous a livrés au pouvoir des Madianites. »

Juges 6:13

Il ne peut concevoir que cet « échec » a été permis par Dieu et sert en réalité à discipliner le peuple qui n’avait pas écouté Dieu ! (cf. Juges 6:10)
C’est pourquoi aussi, il s’est inventé toute sortes d’excuses quand Dieu l’a appelé à intervenir :
  Il se sent trop petit, incapable et illégitime.

« Mais Gédéon répliqua : – De grâce, mon Seigneur ! Avec quoi pourrais-je délivrer Israël ? Ma famille est peu importante dans la tribu de Manassé, et moi je suis le plus jeune des fils de mon père. »

Juges 6:15

Quelles sont les raisons de toutes ses excuses ?

Gédéon semble être un homme très consciencieux, avec le souci du détail.

Certainement qu’il aurai voulu que le contexte soit parfait pour répondre à l’appel de Dieu :

  • Être un homme fort et puissant,
  • Issu d’une famille riche et influente,
  • avoir un rang d’autorité qui lui conférerai toutes la crédibilité nécessaire à cette mission !

Mais il n’en est rien de tout ça !

Il se sent faible, sa famille est des plus modestes. Il pense n’avoir aucune compétence pour accomplir la mission de Dieu !

En tant que perfectionniste, Gédéon est effrayé par les résultats désastreux que cela pourrait engendrer. Et plus encore que la mort, il craint de perdre la face devant les autres. Ééprouver la honte d’un échec lui ferait perdre toute crédibilité.

Pour contrer ce syndrome de l’imposteur, Dieu va donner à Gédéon la confirmation qu’il avait les compétences nécessaires pour mener à bien sa mission en lui déclarant :

« va avec cette force qui est en toi »

Juges 6:14

Gédéon a donc surmonté le syndrome de l’imposteur en reconnaissant que Dieu l’avait choisi infailliblement et en ayant confiance que Dieu lui donnerait la force nécessaire pour accomplir sa mission.

Dieu a également encouragé Gédéon à participer à la bataille avec une armée plus petite et plus puissante. Ainsi il lui montrait que ce n’est pas le « combien » qui compte, mais « comment » on s’y prend.
Gédéon a alors accepté cet appel et est sorti victorieux contre toute attente.
Citons quelques versets bibliques pour illustrer ce que Gédéon a traversé :

«  L’ange de l’Eternel lui apparut et dit : – L’Eternel est avec toi, vaillant guerrier ! »

Juges 6:12

« Alors l’Eternel se tourna vers lui et dit : – Va avec cette force que tu as, et délivre Israël des Madianites. N’est-ce pas moi qui t’envoie ? »

Juges 6:14

« Gédéon lui dit : – Eh bien, si réellement tu m’accordes ta faveur, prouve-moi par un signe que c’est bien toi qui me parles. »

Juges 6:17

« L’Eternel dit à Gédéon : – Ton armée est trop nombreuse pour que je te donne la victoire sur les Madianites. Sinon les Israélites s’en vanteraient à mes dépens, en pensant que c’est par leurs propres forces qu’ils se sont délivrés. »

Juges 7:2

« Cette nuit-là, l’Eternel dit à Gédéon : – Va, descends attaquer le camp madianite, car je le livre en ton pouvoir. »

Juges 7:9

Syndrome de l’imposteur 2 : Le Génie Naturel

syndrome du génie naturel

Comment Le Génie Naturel Souffre du Syndrome de l’Imposteur ?

Le deuxième type de syndrome de l’imposteur qu’on rencontre beaucoup, c’est celui que la Docteur Valérie Yang, appelle « le génie naturel« .

Ce sont des gens qui ont eu beaucoup de facilité à réussir ce qu’ils devaient réussir jusqu’à présent dans la vie.
Ce sont des gens qui réussissaient facilement dans une certaine discipline. Ils ont certaines compétences particulières : la musique, le sport ou peu importe.
Ils ont souvent été des « premiers de classe ».
Mais à un moment donné en vieillissant ils ont commencé à rencontrer de l’adversité. Il vont recevoir des refus et essuyer des échecs. Ils vont ainsi réaliser que pour courir à un haut niveau ils vont rencontrer de l’adversité. Il vont apprendre la nécessité d’avoir de la résilience, et qu’il est donc normal que ça prenne plus de temps.

D’où viendra le syndrome de l’imposteur pour ces personnes-là ?

  • Il va venir lorsqu’ils seront confrontés à leur premier échec,
  • ils vont en faire la lecture, qu’ils sont moins bons ; qu’ils ne sont pas assez.
    pourquoi ?
  • Parce que tout est venu naturellement et facilement pour eux. Mais maintenant qu’ils rencontrent quelques obstacles, et un peu d’adversité, leur lecture de cette adversité-là les met en posture de syndrome de l’imposteur.

Donc si vous êtes dans ce type là, vous devez vous rappeler que tout travail d’excellence, est au prix d’un travail qui vaut la peine (en sens propre du terme).

L’excellence est atteinte par des gens qui ont développé des compétences. Ils ont fait des erreur, ont échoués, mais qui ont pratiqué, ce sont entraînés, ont persévéré.
Ils ont accepté d’être moche de façon temporaire pour développer une compétence permanente.
Si vous souffrez de ces symptômes, vous devez vous accorder la permission de développer des compétences.
Vous devrez accepter de passer de choses très faciles à faire, à devenir incompétent temporairement !

Ça fait partie du jeu.

Moïse et le syndrome du Génie Naturel

En cherchant ce syndrome de l’imposteur dans la Bible, c’est exactement ce qui est arrivé à Moïse lorsque Dieu lui a demandé de délivrer son peuple en Egypte (Exode 3:7-10).
Dans un premier temps, il a cru avoir les compétences, la force, l’autorité pour accomplir cela !
Et c’est ce qui l’a poussé à tuer un Egyptien (Exode 2:11-12) ! Après tout, n’était-il pas le prince d’Egypte ?

Il va tomber de haut quand il va se rendre compte de son erreur et qu’il va devoir fuir…

Il a été pris du syndrome du Génie Naturel :

  • Tout lui avait réussi jusqu’à maintenant, si bien que dès que l’adversité est apparue, il a fui le plus loin possible dans le désert (Exode 2:15) !
  • Il va devoir apprendre la résilience, faire face à l’adversité,
  • Il voulait que ce soit rapide, il va devoir apprendre que ça prend du temps !… pour lui et pour le peuple d’Israël !
  • Il pensait pouvoir agir seul, il ne pourra pas faire sans l’aide de son frère Aaron pour parler à Pharaon (Exode 4:14-16) et même son beau-père Jethro devra le reprendre à ce sujet (Exode 18:13-27).

Des années plus tard alors que Dieu l’appelle de nouveau (Exode 3:4-6), Moïse est complètement débarrassé de ce syndrome du Génie Naturel. Il devra au contraire gérer d’autres facettes du syndrome de l’imposteur.

Face à ce défi extrême, Moïse a été submergé par les sentiments d’insécurité. Il a presque refusé d’obéir à l’ordre de Dieu (Exode 4:1–13).

Cependant, Dieu lui a donné plus de courage et de force (Exode 4:14-17). Et finalement Moïse est parvenu à mener à bien sa mission (Exode 14).

Syndrome de l’imposteur 3 : Le Super Humain

syndrome imposteur bible super humain

Comment Le Super Humain Souffre du Syndrome de l’Imposteur ?

Le troisième type de syndrome de l’imposteur, c’est celui qu’on appelle le « super humain ». (ou le « super homme » ou la « super women »).
Ce sont des gens qui font fonctionner leur pilote automatique à fond.

Tout le monde sait qu’il faut travailler fort, et c’est correct, c’est nécessaire. Mais évidemment ça peut mener à la fatigue, ça peut mener au burn-out, à la dépression, à l’éparpillement, à la distraction et on finit finalement par perdre ce superpouvoir-là.
Évidemment, ces gens-là sont extrêmement sensibles à se faire valoriser pour cette identité-là
  « Waouh, toi, tu travailles tellement fort, et toi tu fais tellement de choses ! Je ne sais pas comment tu fais pour faire tout ça, entre la famille, les enfants, la business et tout !»
C’est ce genre de commentaires-là qui nourrissent cette identité de super humain et vous en voulez encore plus.
L’idée ici, c’est d’apprendre que vous pouvez tout aussi bien performer en ne vous identifiant pas nécessairement avec le travail acharné.

  • Vous pouvez travailler, mais de façon plus efficace (en devenant plus efficient) ;
  • Vous pouvez bosser, mais de façon plus intelligente (en étant proactif plutôt que réactif) ;
  • Vous pouvez apprendre à déléguer.

Tout cela vous aidera à vous libérer de ce syndrome de l’imposteur qui consiste à vouloir être un super humain… Et dès que vous ne l’êtes pas, vous vous jugez, vous culpabilisez et vous vous comparez. Ça deviendra alors très difficile de réaliser vos projets si vous continuez à avancer avec une telle lentille.

L’apôtre Pierre et le syndrome du Super Humain

S’il y a bien un personnage de la bible qui correspond au syndrome de l’imposteur du super-humain, c’est certainement l’apôtre Pierre.
On peut supposer qu’en tant que pêcheur de profession, Pierre était probablement un travailleur acharné. La pêche dans la mer de Galilée nécessitait beaucoup d’efforts physiques et une grande endurance.
Lorsque Jésus l’appelle pour la première fois, Pierre avait travaillé dur toute la nuit sans prendre de poissons (Luc 5:5). Malgré son épuisement, il obéit à Jésus et jette encore ses filets. Là encore, nous voyons son caractère courageux, qui ne ménage pas ses effort mais qui peut aussi avoir tendance à se surmener.

Mais cette fois, sa dévotion est récompensée par une pêche miraculeuse. Nous voyons déjà là le Seigneur Jésus qui montre à Pierre que le succès vient de la bénédiction de Dieu et non de l’effort humain.
Après sa rencontre avec Jésus, Pierre quitte son métier de pêcheur pour devenir « pêcheur d’hommes ». On peut imaginer que sa tendance à travailler dur a persisté dans son nouveau rôle.
Il était toujours prêt à prendre la tête, à se surcharger lui-même de responsabilités. Il voulait assumer des rôles qui le dépassaient parfois.

Voici quelques exemples tirés des Écritures :

Il pense mieux savoir que Jésus :

«  Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre, en disant : Loin de toi, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas. Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre : Arrière de moi, Satan! tu m’es en scandale; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes. »

Matthieu 16:22-23

Ici, Pierre se donne le rôle de celui qui sait mieux que Jésus ce qui est bon pour lui. Il agit comme un « super-humain », pensant qu’il peut gérer les choses mieux que Jésus lui-même. Jésus le corrige en disant que ses pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes.

Il se croit infaillible :

« Pierre, prenant la parole, lui dit : Quand il se pourrait que tous seraient scandalisés à cause de toi, je ne serai jamais scandalisé. Jésus lui dit : En vérité, je te dis que cette nuit même, avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. »

Matthieu 26:33-34

Dans ce scénario, Pierre affirme vigoureusement qu’il ne renierait ni abandonnerait jamais Jésus, même face à l’adversité. Il surévalue probablement sa force et sa résolution. Néanmoins, comme Jésus l’avait prédit, la facette du « super humain » va s’écrouler en reniant effectivement Jésus trois fois.

Il veut prouver sa bravoure

«  Mais il lui dit : Seigneur, je suis prêt à aller avec toi en prison et à la mort. »

Luc 22:33

Ici encore, Pierre est déterminé à montrer sa bravoure et sa fidélité, même face à la mort. Il surcharge sa propre capacité à faire face à l’événement le plus extrême – la mort elle-même. Encore une fois, il n’a pas tenu la promesse qu’il a fait à Jésus preuve qu’il avait une fausse conception de lui-même.

Il se précipite pour lutter physiquement

«  Alors Simon Pierre, ayant une épée, la tira, et frappa le serviteur du grand prêtre, et lui coupa l’oreille droite. Ce serviteur s’appelait Malchus. »

Jean 18:10

Cet événement démontre également la tendance de Pierre à se précipiter pour prouver sa bravoure et sa loyauté. Il est prêt à lutter physiquement pour protéger Jésus. Mais là encore, Jésus le réprimande en lui disant de remettre son épée, montrant que sa force ne provient pas de ses propres capacités, mais de Dieu.

Tous ces passages illustrent la tendance de Pierre à se comporter comme un “super-humain”, même au risque de se mettre en danger ou d’être rejeté. Pierre voulait toujours être le premier et était prêt à se surcharger pour être reconnu et apprécié.

Dieu a façonné Pierre

Cela lui a fait oublier qu’il est dépendant de Dieu pour sa force, sa sagesse et son courage.
Mais à travers ses échecs et corrections, il va apprendre le véritable sens du service et de la dépendance envers Dieu.

À travers ces faiblesses, Dieu a façonné Pierre pour qu’il devienne une pierre précieuse pour la première église. Mais une pierre qui savait qu’elle dépendait de Dieu, non d’elle-même, le libérant ainsi de ce syndrome de l’imposteur.

Pierre est un excellent exemple pour nous, montrant que même avec nos insuffisances et nos échecs, Dieu peut toujours nous utiliser pour étendre son royaume.

Il est évident que Pierre a appris à dépendre de Dieu et non de ses propres efforts. Malgré ses erreurs, ses échecs, et son surmenage, il est devenu une pièce maîtresse de l’Église, utilisée puissamment par Dieu pour étendre le royaume. Et c’est une leçon puissante pour nous tous qui luttons avec le syndrome de l’imposteur.

Syndrome de l’imposteur 4 : Le Solo (ou soliste)

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Comment Le Solo Souffre du Syndrome de l’Imposteur ?

Le quatrième type de Syndrome de l’Imposteur, c’est celui qu’on appelle le « Solo« .
Est-ce que cette personne travaille seule ? Oui !
Dans sa tête, le soliste pense qu’il n’a besoin de personne car, dès qu’il demande de l’aide, pour lui ça veut dire :

« Si je demande de l’aide, ça prouve que je suis moins bon que les autres ;
le fait de tendre la main et demander de l’aide, ça m’enlève des compétences, ça dit que je ne suis pas assez bon ».

Donc, cette grille de lecture nous amènera souvent

  • à avancer seul,
  • à s’isoler,
  • à rester dans la solitude
  • et à se comparer aux autres.

Pour pallier à ça, il faut apprendre à aller vers les autres, il faut apprendre à demander de l’aide :

Ça n’enlève absolument rien à vos compétences et ça n’enlève absolument rien à votre intelligence. Au contraire, il faut apprendre maintenant à mieux collaborer, à créer des affiliations, même des partenariats. C’est ce qui va juste littéralement booster votre projet, votre entreprise ou la poursuite de vos rêves.

Le roi Saül et le syndrome du Soliste

Saül était le premier roi d’Israël, choisi par Dieu lui-même suite à la demande du peuple d’Israël (1 Samuel 9). Cependant, au cours de son règne, il a commis de nombreuses erreurs qui reflètent ce désir de travailler seul et de ne demander de l’aide à personne.

Rejeter le besoin d’aide

En tant que roi, Saül devait montrer qu’il était le plus fort, et pour lui, admettre qu’il a besoin de l’aide des autres est un aveu d’échec.
L’épisode de la lutte contre Goliath illustre bien cette tendance de Saül à travailler seul et à éviter de demander de l’aide :
Dans 1 Samuel 17, face à Goliath le géant Philistin, la peur paralyse l’armée d’Israël, dirigée par Saül. Saül lui-même est effrayé et n’ose affronter Goliath.

Au lieu de demander l’aide de Dieu pour vaincre ce formidable ennemi, Saül reste à l’écart, isolé dans sa peur.
C’est à ce moment-là que David, un jeune berger, se présente et offre son aide pour combattre Goliath.

Saül a initialement des réserves à l’idée de laisser David se battre, sans doute parce qu’il pense que David est incapable pour cette tâche. Mais David insiste et exprime sa confiance en Dieu.
Bougé par la foi de David, Saül laisse finalement David affronter Goliath. Et David, avec l’aide de Dieu, bat le géant et rallie l’armée d’Israël.
Cette histoire illustre bien comment Saül, en restant isolé et en refusant d’accepter l’aide de David au départ, a limité les possibilités auxquelles il pourrait faire face.

En revanche, lorsque Saül a fini par accepter l’assistance de David, non seulement Goliath a été vaincu, mais l’ensemble d’Israël a été inspiré et encouragé.

Ainsi, l’histoire de David et Goliath montre également la façon dont le « syndrome de l’imposteur du Solo » peut nous retenir, et comment l’ouverture à l’aide et à la collaboration peut nous mener à une plus grande victoire.

Le piège de la comparaison

Malheureusement nous constatons que Saül va s’enfermer encore plus dans ce syndrome du Soliste en tombant dans le piège de la comparaison.
La montée de David en popularité auprès du peuple d’Israël a progressivement érodé la confiance en soi de Saül, au point où il a commencé à voir David comme une menace pour son propre règne.

Dans 1 Samuel 18:6-8, on lit que les femmes chantaient : « Saül a frappé ses mille ennemis, et David ses dix mille. »
Les louanges plus élevées pour les victoires de David ont provoqué la colère et la jalousie de Saül. Il se sentit rejeté et lésé.
Alors que Saül aurait pu célébrer le succès de David comme une victoire pour tout Israël, il a choisi de se laisser envahir par la peur et l’insécurité. Il a commencé à conspirer contre David, essayant à plusieurs reprises de le tuer.
Au fil du temps, Saül est devenu plus consumé par sa méfiance en David que préoccupé par les affaires du royaume ou la volonté de Dieu. Sa préoccupation obsédante pour David et sa volonté de travailler seul ont aveuglé Saül et l’ont amené à des actions honteuses.

L’initiative de tout faire tout seul

Un exemple encore plus éloquent est trouvé dans 1 Samuel 13:8-13, où Saül, agacé par le retard du prophète Samuel, prend sur lui d’offrir le sacrifice à Dieu, bien que cela ne faisait pas partie de son rôle officiel de roi. C’était une tâche réservée aux prêtres.
En agissant seul et en outrepassant ses responsabilités, Saül a démontré un manque de confiance en Dieu et ses serviteurs établis, marquant une étape déterminante dans sa désobéissance.

Cet isolement volontaire a abouti à sa chute tragique.
Au lieu de chercher l’aide de Dieu dans les jours sombres de son règne, Saül s’est tourné vers une sorcière pour obtenir des réponses, une action qui contredisait directement la loi de Dieu (1 Samuel 28).

Ces échecs de Saül servent de puissant rappel que nous sommes conçus pour vivre en communion les uns avec les autres et avec Dieu.
Travailler seul et s’isoler ne mènent qu’à la désolation et à la défaite.
En revanche, chercher à collaborer, à créer des alliances et à demander de l’aide peut nous aider à réussir dans la réalisation de nos projets, que ce soit dans nos entreprises ou la poursuite de nos rêves.

En résumé, l’histoire de Saül nous rappelle l’importance de la collaboration et de l’acceptation de l’aide des autres. Le refus de le faire peut nous éloigner non seulement de ceux qui nous entourent, mais aussi de notre mission, de nos objectifs, et finalement de nous-mêmes.

Syndrome de l’imposteur 5 : L’expert

syndrome imposteur bible expert

Comment L’expert Souffre du Syndrome de l’Imposteur ?

Le cinquième et dernier type de syndrome de l’imposteur est celui qu’on appelle « l’expert » :

Ce sont des personnes qui, avec une super bonne intention, vont faire un maximum de recherche afin d’avoir toute l’information, les statistiques et ressources à jour sous toute forme.

Ils sont extrêmement sensibles à accumuler toute forme de certifications, de titres, de diplômes, car ils ont l’impression que le titre d’expert leur ouvrira les portes, leur permettant d’avoir plus de clients, plus de recommandations, plus de référencement.

Ces personnes vont donc accumuler les certifications et les diplômes, mais ont, par ailleurs, beaucoup de difficulté à passer à l’action, ce qui entrainerait, en revanche, une exposition. Et quand enfin ils passent à l’action, c’est souvent de manière totalement déséquilibrée et maladroite.

Paul et le syndrome de l’Expert

Assurément, le cinquième type de syndrome de l’imposteur, « l’expert », pourrait être illustré par l’apôtre Paul avant sa conversion à la foi chrétienne.
Nous connaissons les qualifications de l’apôtre Paul :

  • Il a étudié aux pieds de Gamaliel (Actes 22:3)
  • Il était le plus zélé

« j’allais plus loin dans le judaïsme que beaucoup de ceux de mon âge et de ma nation, étant animé d’un zèle excessif pour les traditions de mes pères. »

Galates 1:14

  • Il prenait toutes les missions qu’on lui donnait… même les pires (aller emprisonner les chrétiens Actes 8:3). Tout cela dans le but d’être reconnu, apprécié, valorisé et plébiscité par ses pairs !
    Dans Philippiens 3:5-6, il décrit lui-même ce zèle excessif :

«  Circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux ; quant à la loi, pharisien ; quant au zèle, persécuteur de l’Église ; irreprochable, à l’égard de la justice de la loi. »

Philippiens 3:5

Mais sur le chemin de Damas, tout cela va s’écrouler (Actes 9:1-19)!

  • il apprendra à regarder tout cela comme de la boue !

« Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ. »

Philippiens 3:7-8

  • il croyait connaître, il réalise qu’il ne connait rien ;
  • il croyait voir, mais Dieu le rendra aveugle pour un temps !

Dans sa vie antérieure, en tant que pharisien du nom de Saul, Paul avait été un fervent défenseur de la loi juive. Il avait cherché à acquérir toutes les connaissances et compétences requises pour être un expert en la matière.
Paul a donc accumulé une “expertise” en la matière. Cependant, tout cela a changé quand Paul a eu une rencontre transformante avec Jésus.

À ce moment-là, Paul a pris conscience que toute sa connaissance et son expertise dans la loi ne pouvaient le sauver ou le rendre juste aux yeux de Dieu.
Paul a réalisé qu’il ne savait rien en comparaison de la grandeur de la connaissance de Christ. Pourtant, ce n’était pas une perte, mais une victoire. Parce que, bien que Paul avait perdu son titre d’expert, il avait gagné quelque chose d’infiniment plus précieux : une relation avec Jésus-Christ.

L’histoire de Paul nous rappelle que les connaissances, les titres et la reconnaissance des pairs ne sont rien comparés à la connaissance de Christ.
Cette révélation fut un antidote puissant au syndrome de l’expert et une invitation à chercher ce qui a une véritable valeur.
Par la suite, Paul prendre du temps à étudier les Écritures à la lumière de sa rencontre avec Jésus. Il a dû réévaluer tout ce qu’il pensait savoir, ouvrant la porte à une nouvelle compréhension de la foi.
Mais cette fois ce n’était plus pour une recherche de reconnaissance des autres,

L’histoire de Paul nous rappelle que l’accumulation de diplômes, de titres et de certifications ne nous rend pas nécessairement compétents ou qualifiés.

Être véritablement efficace et compétent requiert souvent une ouverture d’esprit, une volonté d’apprendre et de s’adapter, et une acceptation que nous n’avons pas toutes les réponses.
Plus important encore, c’est la foi en Christ, bien plus que notre expertise ou nos connaissances, qui nous donne la vraie valeur et les qualifications que nous cherchons vraiment.

Est-ce Que Je Souffre du Syndrome de l’Imposteur ?

Je suis un imposteur !

Je pense que tout véritable disciple expérimente régulièrement se syndrome de l’imposteur, et personnellement, en tant que pasteur je lutte en permanence contre cet sentiment d’imposture sous plusieurs de ses aspects.
Pourquoi ? Il y a plusieurs sources à cela :

  • Parfois nous tenterons nous-même de paraître ce que nous ne sommes pas pour cacher ce que nous sommes en réalité.
  • Parfois c’est le diable qui viendra nous accuser pour nous faire douter de notre identité en Christ.
  • Parfois c’est Dieu lui-même qui est en train de forger notre personnalité… tantôt en abaissant notre orgueil, tantôt en nous donnant la force d’un héros !

Pourquoi adoptons-nous ces postures de génie, de super-héros ou d’expert ?

Parce que nous nous sentons illégitimes !
Nous savons pertinemment que Dieu ne nous a pas choisis parce que nous le méritons, ni parce qu’il a vu en nous le héros dont il pourra se servir !
Est-ce normal ?
Oui… Parce que Dieu a choisi les choses folles de ce monde :

« Considérez, frères et sœurs, votre propre appel: il n’y a parmi vous ni beaucoup de sages selon les critères humains, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour couvrir de honte les sages, et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les fortes. Dieu a choisi les choses basses et méprisées du monde, celles qui ne sont rien, pour réduire à néant celles qui sont, afin que personne ne puisse faire le fier devant Dieu. »

1 Corinthiens 1:26–29

Cependant il est important de ne pas nous dévaluer

  • Nous avons de la valeur. Une valeur telle qu’il a payer le prix le plus cher de tous l’univers pour nous sauver ! Sa propre vie offerte en sacrifice.
  • Dieu nous fait confiance, à telle point qu’il nous enrôle à son service.
  • Dieu veut se servir de nous comme des outils de bénédiction et de délivrance pour tous ceux qui se perdent loin de Lui.
  • Dieu nous confie une mission. Il nous associe à la plus importante mission qui soit : être témoins de l’Evangile de la Grâce !

Et vous ?

Quel est votre syndrome de l’imposteur ?


En tant que parents ? Dans vos responsabilités au travail ? Peut-être même dans votre service dans l’Eglise ?

Comment Éliminer Le Syndrome de l’Imposteur de Notre Vie de Disciple ?

Dans la vie du disciple, il peut se manifester de bien des manières :

  • Comme chrétien, nous nous sentons souvent largement incompétents pour l’appel que nous avons reçu à porter témoignage de la foi par notre vie et notre parole.
  • Nous pouvons éprouver le syndrome de l’imposteur car, bien que gratifiés de la présence de Jésus-Christ dans nos vies, nous sentons que nous ne méritons pas de participer à la tâche de Dieu en tant que ses disciples.
  • Nous nous sentons souvent sous tension entre ce que nous croyons et ce que nous faisons ou croyons pouvoir faire.
  • Nous ne pensons pas toujours être à la hauteur des missions que nous devons accomplir.
  • Nous pouvons parfois nous sentir comme si nous étions faux en tant que disciples de Jésus-Christ, surtout lorsque nos limites physiques, intellectuelles et spirituelles sont testées et que la pression de la communauté est forte.
  • Nous craignons parfois que nous ne soyons pas à la hauteur et nous nous sentons coupables lorsque nous échouons ou même lorsque nous réussissons.
  • Nous méditons souvent notre impuissance et nous le vivons à la fois comme une honte et une source d’insécurité.

Pour en finir avec le Syndrome de l’Imposteur dans notre vie de disciple

Malgré le syndrome de l’imposteur, rappelez-vous que vous êtes aimés de Dieu bien que nous n’ayons rien mérité.
Dieu nous aime à jamais et nous le rappelle continuellement à travers sa Parole, ses promesses et le sacrifice de son Fils.
Nous devons rechercher son soutien avec dévotion et apprendre à mieux saisir le message de la croix.
Une prise de conscience doit s’opérer pour réaliser que nous ne sommes pas seuls et que notre identité comme disciples de Jésus-Christ n’est JAMAIS liée à notre performance.

Nous sommes aimés de Lui car nous sommes ses enfants, et NON PAS parce que nous accomplissons des choses pour lui.

Nous devons alors le laisser nous guider afin que nous puissions grandir et mûrir en Lui à mesure que nous avançons sur le chemin de la foi.

Je termine en laissant la place à la Parole de Dieu, et à Paul qui décrit les luttes internes auxquelles il faisait face :

 «  C’est pourquoi, moi aussi, frères, lorsque je suis allé chez vous, je ne suis pas venu proclamer le secret de Dieu en utilisant le prestige de l’éloquence ou de la sagesse. Car, je n’ai pas estimé devoir vous apporter autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. De plus, quand je suis arrivé chez vous, je me sentais bien faible et je tremblais de crainte. Mon enseignement et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la « sagesse », mais sur une action manifeste de la puissance de l’Esprit. Ainsi votre foi a été fondée, non sur la « sagesse » humaine, mais sur la puissance de Dieu. »

1 Corinthiens 2:1–5

Tout comme Paul l’a appris, n’essayons pas de pallier notre faiblesse en passant pour un perfectionniste, une génie naturel, un super-humain, ou un expert ! Mais appuyons nous sur la puissance de Dieu qu’il veut déployer au travers chacun de ses disciples :

« A celui qui, par la puissance qui agit en nous, peut réaliser infiniment au-delà de ce que nous demandons ou même pensons, à lui soit la gloire dans l’Eglise et en Jésus-Christ pour toutes les générations et pour l’éternité. Amen ! »

Éphésiens 3:20–21

1 réflexion sur “Démasquer le Syndrome de l’Imposteur : Leçons Profondes de la Bible”

  1. Myriam OLIVIERO

    Excellent article qui donne des éclairages rares et complets sur le syndrome de l’imposteur, avec la perspective biblique. Bravo et merci !

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